Eau potable | Informations au sujet des composés perfluorés (PFAS)

27 février 2023 - On entend de plus en plus parler des composés perfluorés; une famille d’environ 4 000 substances chimiques synthétiques omniprésentes et persistantes dans notre environnement.

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a d’ailleurs lancé tout récemment une page Web d’information sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, aussi connues sous l’acronyme PFAS. 

On y mentionne que les sources d’exposition sont nombreuses (plusieurs produits communs d’usage quotidien) et que les PFAS peuvent aboutir dans l’environnement et se retrouver dans l’eau potable de diverses manières.                                                                                   

Dans le contexte où Santé Canada amorce une consultation publique sur les PFAS dans l’eau potable, les différents ordres de gouvernement se questionnent sur cet enjeu.

À cet effet, la Ville de Sainte-Adèle a entrepris il y a quelques mois des démarches avec le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) afin de faire l’analyse de son eau potable.

Les résultats obtenus sur des échantillons d’eau prélevés à Sainte-Adèle en septembre 2022, montrent une concentration de PFAS de 30 ng/L dans l’eau brute (à la source) et de 20 ng/L dans l’eau distribuée (au robinet); des quantités qui respectent la valeur-guide actuelle de Santé Canada, qui est de 200 à 600 ng/L. Par ailleurs, la présente consultation publique de Santé Canada a pour objectif de réduire l’exposition au PFAS et propose une valeur-guide de 30 ng/L. Les conclusions de cette consultation publique devraient être publiées en 2024.

Soucieux d’effectuer un suivi rigoureux de la situation, les Services techniques et hygiène du milieu ont également fait parvenir cet hiver de nouveaux échantillons au laboratoire de l’Université de Montréal afin de faire une lecture actualisée du taux de PFAS. Les résultats seront connus dans les prochaines semaines.

 
RÉSULTATS DES NOUVEAUX ÉCHANTILLONS

25 avril 2023 – À  la suite des nouvelles analyses effectuées par le  laboratoire de l’Université de Montréal sur des échantillons prélevés ce printemps à différents points du réseau d’aqueduc, les résultats démontrent que la quantité de molécules de PFAS n’excède pas la valeur proposée dans le cadre de la consultation publique de Santé Canada, qui est de 30 ng/L.

Ainsi, selon la méthode de calcul utilisée par Santé Canada, la concentration moyenne de PFAS dans l’eau brute provenant d’un des trois puits en service (à la source) est de 30,0 ng/L, tandis qu’elle correspond en moyenne à 24,24 ng/L dans l’eau distribuée (au robinet). Les prélèvements à la source sont effectués directement dans les puits, tandis que les prélèvements au robinet sont effectués à différents points du réseau de distribution d’aqueduc, donnant ainsi un bon indicateur de l’eau consommée au robinet.

Rappelons que Santé Canada procède actuellement à une consultation publique ayant pour objectif de réduire l’exposition, par l’eau potable, aux PFAS. La valeur-guide actuelle de Santé Canada est de 200 à 600 ng/L, tandis que la présente consultation propose une valeur-guide de 30 ng/L. Les conclusions de cette consultation publique devraient être publiées en 2024.

La Ville de Sainte-Adèle entend poursuivre ses démarches afin de mieux cerner la problématique,  de trouver des hypothèses de solution et d’obtenir des recommandations par des professionnels afin de s’assurer que l’eau du réseau d’aqueduc demeure conforme à la future valeur-guide de Santé Canada.

Bien que le taux de concentration de PFAS dans l’eau potable de Sainte-Adèle rencontre la valeur-guide actuelle de Santé Canada, l’administration entend faire les démarches nécessaires pour s’assurer du maintien des valeurs-guides préconisées :

• Poursuivre le travail de surveillance et d’analyse avec le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)

• Identifier les sources d’exposition environnementale et prendre les mesures nécessaires pour limiter leur impact

• Travailler de concert avec la Santé publique afin de faire de la sensibilisation auprès de la population dans le but de diminuer l’utilisation de produits communs pouvant contenir des composées perfluorés.